Management, étude de marché, secteur analytique, laboratoire d'analyse, contaminant, BPL Bonnes Pratiques de Laboratoire, produit phytosanitaire, pesticide, contexte règlementaire, Master Management des industries pharmaceutiques et des technologies médicales, laboratoire Phytocontrol
Si la problématique du contrôle de la sécurité des produits phytosanitaires tels que les pesticides n'est pas nouvelle, leur impact tant sur l'environnement que la santé doit être analysé pour diverses raisons. En effet les dernières années ont vu les normes juridiques qui y sont associées se multiplier, inscrivant toujours davantage le droit à la protection des hommes et de leur environnement dans le droit ordinaire ; une évolution du contexte réglementaire qui suit de quelques années la prise de conscience des individus pour ces questions, et qui devrait se renforcer encore davantage par la suite. Cela apparaît a priori comme positif, notamment pour les laboratoires en charge de ces contrôles qui devraient donc être de plus en plus sollicités.
[...] On peut également citer le cas des néonicotinoïdes qui ont été interdits suite à leurs impacts sur les pollinisateurs. Aujourd'hui, nous pourrions dire qu'il existe une mauvaise image générale de nombreux produits agricoles comme pharmaceutiques, et le domaine qui va le plus nous intéresser, les produits phytopharmaceutiques. Due à l'actualité récente, cette défiance fait apparaître les laboratoires, bien que leur intégrité soit parfois contestée, comme une condition nécessaire pour permettre un accès à l'information. Des normes juridiques en augmentation constante Il serait vain de tenter de lister ici l'ensemble des normes juridiques qui définissent aujourd'hui le cadre des contrôles dans les domaines mentionnés plus haut, même en nous focalisant sur l'utilisation des produits phytopharmaceutiques. [...]
[...] Il est important de mentionner que ces évolutions des normes ne s'appliquent pas seulement aux produits étudiés, mais aussi aux laboratoires qui les étudient. Dans une analyse plus directement liée à l'aspect marketing, mon hypothèse quant au bienfait de cette situation sur le chiffre d'affaires potentiel des laboratoires a certes été vérifiée également, mais partiellement seulement. Nous avons pu confirmer que la situation actuelle permet tant l'accroissement du nombre de clients et de leurs demandes ; de plus, les critères qualitatifs en permanence renouvelés compensent largement l'arrivée de nouveaux acteurs. [...]
[...] En effet, réaliser des expérimentations sur des produits potentiellement dangereux signifie prendre des risques tout aussi considérables pour les travailleurs comme pour l'environnement du laboratoire. Trois agences (Groupe Interministériel des Produits Chimiques, pour les pesticides et produits industriels ; Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des Produits de Santé pour les pharmaceutiques et cosmétiques ; Agence Nationale de Sécurité Sanitaire pour les produits vétérinaires) s'assurent ainsi du respect par les laboratoires des réglementations nationales et communautaires, telles que la directive européenne N°2004/10/CE du 11 février 2004 le rapprochement des dispositions législatives, réglementaires et administratives relatives à l'application de principes de bonnes pratiques de laboratoire et au contrôle de leur application pour les essais sur les substances chimiques). [...]
[...] Au-delà des normes, cependant, les bonnes pratiques de laboratoire constituent une véritable chance pour les laboratoires de se différencier, en allant éventuellement plus loin encore dans les règles suivies afin de capitaliser sur une certaine crédibilité interne à un laboratoire. De plus, cette stratégie peut aussi se vouloir pertinente puisqu'il est loin d'être improbable que la législation se renforce dans ce domaine également au cours des prochaines années. Cet aspect peut donc s'ajouter aux autres raisons pour lesquelles nous pouvons considérer que la période actuelle est particulièrement propice à l'arrivée de nouveaux acteurs de contrôle de produits phytosanitaires sur le marché ; une limite cependant peut être le coût : les bonnes pratiques de laboratoire ne représentent en général pas l'option meilleur marché et doivent pouvoir être financées, ce qui est un avantage éventuel pour l'entreprise plus ancienne et disposant déjà d'un capital. [...]
[...] Cette évolution des positionnements va se trouver déterminante pour les laboratoires dans les années à venir : à l'heure actuelle, ils sont pour la plupart situés à équidistance de plusieurs secteurs, qu'ils ont vocation à couvrir. Ces observations, là encore, ont été mises en lumière par le rapport publié en 2017 par Xerfi Research L'on peut se demander si cela restera envisageable dans quelques années, lorsque les connaissances requises à tous les niveaux pourront bien être encore renforcées. L'hypothèse d'un redéploiement par position des différentes entreprises est donc loin d'être improbable - reste à savoir lesquelles obtiendront les secteurs les plus intéressants, à supposer qu'ils aient anticipé lesquels seront les plus porteurs. [...]
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